Raid à ski à travers les Hautes Alpes calcaire

Raid à ski…alpinisme des Marécottes à Servoz

raid à ski à travers les hautes alpes calcaire

Cette semaine nous avons effectué un magnifique raid à ski reliant les Marécottes à Servoz.  L’idée était de poser un camp de base au refuge de Susanfe puis de finir de traverser le massif en passant par sixt-fer-à-cheval avant de revenir dans la vallée de Chamonix de façon à faire une boucle. Ce raid à ski nécessite des conditions très stable et un enneigement suffisant, mais pas trop abondant pour pouvoir rejoindre le fer à cheval. Ce projet me traînait dans la tête depuis un moment mais il fallait réunir les conditions météo et une équipe assez solide tant techniquement que physiquement pour le mener à bien; c’est chose faîte!

Les Marécottes – Susanfe :

raid à ski dans les dents du Midi

col de Susanfe

Nous somme donc parti de Servoz laissant une voiture au parking de La Côte et l’autre à la gare, d’où nous avons pris le train pour les Marécottes. De là nous avons rejoint le col de la Golette en prenant les remontées de la station avant de basculer sur le vallon de Salanfe ou nous attendait une superbe neige poudreuse jusqu’au lac de Salanfe. Après quoi nous avons pris la direction du col de Susanfe pour rejoindre le refuge du même nom. Cette étape bien qu’assez courte (environs 900m D+) ne fut pas de tous repos étant donné le poids des sacs puisque nous devions passer quatre nuits au refuge et que donc il nous a fallut prévoir de la nourriture en conséquence…

Haute Cime :

raid à ski Haute Cime

sommet de la Haute Cime

Le lendemain nous prenons la direction de la Haute Cime point culminant du massif avec ses 3257 m d’altitude. Ce beau sommet élancé offre un panorama exceptionnel sur le massif du Mont Blanc et le Valais.  Parti pas trop tôt (vers les 7h30), nous rejoignons l’arête des lacs pour profiter de la vue que celle-ci offre ainsi que d’un itinéraire nécessitant moins de portage que la voie normale. Cependant la neige dure nous oblige tout de même à mettre les crampons et à porter les skis sur une petite portion pour rejoindre l’arête précitée, arrivé au bout de celle-ci nous traversons la pente sud-ouest pour rejoindre le col des paresseux puis le sommet par la voie normale. Si la neige est irrégulière dans le haut de la face, à partir du col des paresseux c’est sur une belle moquette qui nous accompagne jusqu’au pied de la face, puis le retour se fait tranquillement jusqu’au refuge. Malgré un dénivelé raisonnable (environs 1200 m) le terrain n’étant pas très roulant et les portages étant assez longs cette ascension reste une course à ne pas négliger, mais ces efforts en valent vraiment la peine!

Tour Sallière :

raid à ski tour Sallière

au fond le Grand Ruand

Au troisième jour de ce raid à ski l’équipe commence à sentir un peu les effets des jours passé, mais la météo s’annonçant médiocre le lendemain nous décidons d’aller à la Tour Sallière (environ 1200 m de d+) autre sommet phare du massif au culmen fort alpin.  Une cordée de Suissesses arrivé la veille au refuge et parti plus tôt que nous nous fait aimablement la trace et c’est confortablement et par grand beau temps que nous atteignons le col de la Tour Sallière où il règne une vrai sensation d’éloignement. Nous rejoignons nos traceuses dans la partie terminal après avoir posé les skis et les sacs au pied de celle-ci. Une neige peut consistante les empêchant d’avancer, je prends le relais mais nous n’avançons pas très vite et le terrain nous oblige à tirer quelques petites longueurs. Finalement nous arrivons au sommet et profitons un peu de la vue avant de redescendre par un itinéraire qui n’est pas celui du topo mais qui est bien plus évident…Arrivé aux skis, les nuages nous ont rattrapé et finalement nous descendrons tous ensemble jusqu’au refuge en se méfiant des quelques barres rocheuses qui jalonnent l’itinéraire. C’est tout de même un peu fatigué, mais ravi de cette belle sortie de ski-alpinisme, que nous arrivons au refuge. Le lendemain nous laisserons passer la tempête de vent passer en restant sagement au refuge; sans regrets…

Dent de Barme en traversée :

raid à ski dent de Barme

sommet de la dent de Barme

Après avoir laissé passer la tempête, au cinquième jour nous prenons la direction de la dent de Barme avec pour objectif Sixt-fer-à-cheval. Nous remontons donc le couloir sud-est de ce beau sommet qui marque la fin de la chaîne de dents Blanches à l’est, la neige y est bonne et nous faisons des marches idéals dans le couloir le passage de la corniche sommitale se fait facilement et le beau temps nous invite à profiter de ce beau moment au sommet tranquillement. Une cordée sort du couloir est-nord-est avant que nous nous engagions dans la longue descente qui doit nous mener dans le fer à cheval, face au Tenneverge. Après des premières pentes encore un peu ferme, ce n’est plus qu’une succession de grande pentes bien décaillé et facile à skier. Après le chalet du Boret la chaleur nous incite à prendre l’option du pas du Boret plutôt que celle du bout du Monde plus exposé aux avalanches… Mais le pas du Boret est déséquipé en hiver et sa descente à cette saison n’est pas à prendre à la légère aussi c’est encordé et en faisant preuve d’une grande prudence que nous descendons celui-ci. L’arrivé dans le fer à cheval est grandiose et c’est avec plaisir et satisfaction que nous savourons notre tarte aux myrtilles au chalet de l’espace nordique du fer à Cheval pour finir cette journée clé de ce raid à ski à travers le Haut Giffre.

Traversée du Dérochoir :

raid à ski brèche du Dérochoir

brèche du Dérochoir

Après une nuit confortable dans un chalet sympathique à Sixt-fer-à-cheval et une douche appréciable après cinq jours un peu « roots », nous prenons la direction de Samoëns pour rejoindre les remontées du grand Massif et atteindre les grandes platières. De là nous descendons le désert de Platé en direction du Dérochoir la neige à dût prendre le vent car elle y est quelque peux cartonné. La remonté au passage du Dérochoir est rapide mais pour atteindre la brèche du même nom il nous faut suivre l’arête assez strictement pour ne pas couper des plaques à vent qui n’ont pas l’air bien saines… Versant sud la neige est déjà bien décaillé, mais pas pourri. Le départ de cette pente est impressionnant car on n’en voit pas la sortie du fait de sa forme bombée. C’est doucement, en skiant bien « safe » que l’on entame la descente, quand enfin on voit la sortie de la pente, c’est tout de même le soulagement, car le ski est assez exposé… Il ne nous reste plus alors qu’à dégusté la neige transformé jusqu’au domaine skiable de plaine-joux, face au Mont Blanc… Pour rejoindre le parking de la Côte il me faudra certes ressortir la carte deux trois fois, mais c’est en ne marchant qu’une petite demi-heure que nous y arrivons.

Ce raid à ski nous aura permis de traverser un massif plutôt oublié et pourtant à deux pas de Chamonix. Il nécessite cependant des conditions nivologiques très stables car les pentes y sont souvent fortes. De nombreuses options sont envisageables en fonction des compétences et de la taille du groupe, pour de plus amples information n’hésitez pas à me contacter…

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